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dimanche 4 avril 2010

Liberté

Bon midi à vous toutes et Joyeuses Pâques,
Comme le soleil et la température nous rendent cette fin de semaine exquise! Après avoir fait un peu de ménage hier, aujourd'hui je suis en congé!J'ai donc décidé de renouer avec une vieille amie délaissée depuis presque 3 ans: mon vélo! Je ne suis pas très sportive, je ne l'avais jamais été avant de découvrir la bicyclette! J'ai déjà mentionné mon talent à joindre l'utile à l'agréable, et le vélo est un exemple parfait de ce talent qui m'a conduit dans des méandres où je commence seulement à me sortir.Il y a quelques années, le vélo était une religion que je pratiquais quotidiennement, pour garder la forme. Ma motivation se trouvait dans un contre la montre sur un trajet de 20 km, où mon meilleur temps s'est fixé autour de 45 minutes. Dans cet allez-retour, LaSalle- 32e, Lachine- je pédalais un point c'est tout. J'étais tout à fait inconsciente de ma respiration, de mon corps que je poussais au-delà de ses limites. Surtout lorsque je grimpais avec fierté la côte de la 80e sur le 3e plateau de mon pédalier, et le plus près possible de la 24e vitesse de ma machine!Tout mon corps se tendait et fonçait pour me prouver que j'étais encore capable d'y arriver. Cette étape était cruciale dans ma promenade pour la simple et bonne raison, qu'au début je la gravissais à pieds, à côté du vélo, avec une pompe de Ventolin avant, et souvent obligée d'arrêter en chemin pour reprendre mon souffle. Pour celles qui ne sont pas de LaSalle, cette côte n'a rien de comparable à celle du Mont-Royal, elle s'étire sur une distance d'environ 250 mètres, peut-être, pas vraiment plus. Mais pour moi, c'était l'Everest! C'est là que je mesurais le progrès.
Dans ma quête de joindre l'utile à l'agréable, mon dictionnaire n'était pas tout à fait juste et j'ai oublié beaucoup de notions importantes,dont le besoin, la capacité, et l'état actuel de mon corps et ses propres possibilités, pour me concentrer sur la performance et le rendement. Cela ne s'est pas fait consciemment, je répondais, j'obéissais à des connaissances et à des croyances, qui ne répondaient aucunement à mes besoins, et je me laissais griser par les effluves de la réussite. Au fait, dans le temps, je ne connaissais pas non plus la notion de besoin. Je réagissais à tout ce qui semblait correct, et me lançais comme une poule pas de tête dans une pratique effrénée pour atteindre l'utime but et améliorer mes capacités. OK! Je performais, mais j'ignorais dans quelles conditions je plaçais mon corps. Le jour où il m'a mis des bâtons dans la roue (sic), il a bien fallu que je m'arrête; que j'accepte de changer de cap. Cependant, ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai compris le message profond de mon corps derrière cet arrêt forcé.
Ce matin, j'ai enfourché ma bicyclette avec respect, au lieu de renoncer entièrement à la pratique de cette activité. Faire du vélo autrement! Juste pour le plaisir de respirer la liberté. À ce qu'on dit conduire une bicyclette ça ne s'oublie pas. Dans mon cas, c'est retrouver l'équilibre qui me préoccupait. Mon corps a changé depuis 3 ans, les 27 mois d'orto ont eu une incidence sur mon système d'équilibre, mon centre s'est centré! On a redressé la Tour de Pise! Mais là, rien n'est plus pareil! Je me suis rendu compte que je ne compensais plus d'un côté, j'ai ressenti la fatique de ma hanche et je savais que le 20 minutes qui venait de s'écouler marquait la fin de ma promenade. Mais, quel bonheur. Le vent dans les couettes, (à travers mon casque), l'air du fleuve en ce matin de Pâques, le courant fort du printemps dans les Rapides, les saules qui bourgeonnent et qui ont un vert unique à ce temps-ci, l'odeur fraîche de l'eau, tout cela était synonyme de LIBERTÉ. Je l'ai respirée pendant cette randonnée. J'ai un petit panier accroché à mon guidon, c'est pour pitou, mon copilote. Tous ceux qui remarquent cette petite bébite poilue, le nez dans le vent, ne peuvent réprimer un sourire! J'en ai récoltés pas mal ce midi!
Et comme c'était bon.
Côté scrap! J'ai commencé à préparer mon nouveau projet, puisque l'album réno est terminé. 1998, vous vous rappelez? Le grand verglas. J'ai quelques photos que je tiens à immortaliser. Je trouve difficile le choix de papiers et de couleurs! Les photos ne sont pas extraordinaires et comme il ne faisait pas soleil en cette période, tout est gris! Une touche de vert par ci par là, c'est tout. Enfin, ça s'en vient...
Je vous présente des photos de mon petit ami Tommy dans son panier, et vous n'avez pas la berlue, ce sont des photos d'il a 3 ans, en plein été. Je vous en promets des plus récentes, si le beau temps se poursuit, je prendrai mon appareil et ferai quelques clichés de pitou au bord du fleuve pour vous. Imaginez-le, le nez au vent, et je vous jure que vous aurez un sourire!
A plus.

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